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Un vernissage sous le signe de la bonne humeur...

Photo du rédacteur: Atelier de SculptureAtelier de Sculpture

Le mot de la présidente :


Monsieur le maire,

Madame la première-adjointe,

Mesdames et messieurs les élu(e)s,

Chers amis,


Je tiens d'abord à remercier ceux qui sont parmi nous aujourd'hui, ce public sans lequel tous nos efforts n'auraient guère de sens. Car sans public il n'y a pas d'artistes.


Merci aussi à Monsieur le maire et à la municipalité de Compiègne qui nous prête cette belle salle, ce qui permet à notre exposition de se tenir dans un écrin qui est lui-même un joyau. En ce jour de célébration de notre patrimoine culturel et artistique il était impossible de ne pas le souligner.


Merci aux agents municipaux qui, une fois encore, ont œuvré avec diligencepour que tout se passe bien.


Merci aux artistes de l'atelier ainsi qu'aux artistes invités pour leur présence et leur participation. Beaucoup sont des amis fidèles et nous les retrouvons à chaque exposition avec un grand plaisir.


Cette année le thème de notre exposition est « Fractures ». Oh le méchant mot que voilà. Immédiatement il évoque l'hôpital. Même phonétiquement, lorsqu'on le prononce, on entend un bruit désagréable, quelque chose d'agressif, de douloureux et il a fallu beaucoup d'imagination et de poésie  aux artistes de l'Atelier pour produire cette exposition de belle facture, je n'ose pas dire de belle fracture.


Mais parler de « fracture » c'est aussi évoquer ceux qui sont là pour réparer, ceux qui, de multiples façons, soignent nos plaies, ceux qui guérissent, qui apaisent, qui soulagent. Car aujourd'hui plus que jamais il s'agit de prendre soin, et sans doute ne le faisons-nous pas assez. Prendre soin de ceux qui sont seuls, et là je pense à nos seniors, qui parfois croupissent dans des mouroirs, en regardant vivre les autres. Prendre soin aussi de ceux qui, fracassés par la vie, connaissent la faim ou vivent dans la rue, au vu et au su de tous, et pourtant dans une indifférence assez générale. Prendre soin également de ceux qui, pour une raison ou une autre, parce qu'ils sont un peu hors normes, voient leurs droits bafoués et parfois même leur existence menacée. Prendre soin de la nature, qui en ce moment ne va pas très bien, et qui multiplie en vain les mises en garde. Enfin prendre soin de la démocratie et du vivre ensemble, de ce qui nous rassemble, qui nous mobilise et qui finalement donne du sens à la vie.


C'est un peu tout cela que nos artistes ont souhaité rappeler. Car de ce point de vue l'artiste -même si ses moyens sont limités- est aussi un guérisseur,un soignant, qui non seulement cherche à alerter sur ce qui va de travers à défaut de pouvoir le redresser, mais qui ébauche aussi des pistes, des voies possibles vers la guérison, tout en parlant un langage que chacun peut comprendre, celui du cœur et de la beauté.


C'est ainsi que Louis Lutz nous présente, brisant le « Mur », un fougueux Prométhée, certes symbole de liberté retrouvée, mais aussi de démesure, car quand tout est possible, il n'y a plus de limites... René Botti va dans le même sens : « Où va le monde ? » nous montre un clown blanc jouant de façon irréfléchie et désinvolte avec la Terre.


A contrario VAM et Sandrine Denormandie raccommodent les blessures du monde, l'une avec du fil de soie rouge, la seconde avec un simple sparadrap, tant elle se sent démunie. Jean-Marc Brunet, lui, met l'accent sur les liens,les enchevêtrements et les symbioses multiples, qui sont synonymes de vie,tandis qu'avec ses séries, Laurence Granger, notre invitée de l'année, s'intéresse aux petites instabilités, aux fractures minuscules, mais parfois à l'origine de grands désordres.


Mais je ne serais pas dans mon rôl si je n'avais pas quelques mots chaleureux pour Philippe Grisel, compiégnois s'il en est, et dont quelques œuvres embellissent aujourd'hui notre exposition. Peintre des sentiments humains, qui souvent ne sont que le reflet de ses propres fêlures, son œuvre est multiple et souvent inattendue, alterne les peintures calmes et les peintures tourmentées et passe sans hésitation de l'expression figurative à l'abstraction. Mais l'émotion est toujours présente, l'émotion du peintre autant que celle du spectateur. Certains ont pu dire que sa peinture est triste. Mais une chose est sûre : elle n'est jamais désespérée.


Une manière de dire que rien n'est jamais irrémédiablement perdu. Car comme le dit le poète, « là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve » et sur cette note résolument optimiste, je passe la parole à Monsieur le Maire, qui j'en suis certaine, voudra bien nous dire quelques mots. Merci.



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