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Photo du rédacteurAtelier de Sculpture

Vernissage de l'exposition "Evasion" au Conservatoire de Musique

Dernière mise à jour : 26 mai

Le mot de la Présidente de l'Atelier de Sculpture


Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et messieurs, chers amis,


Bienvenue à tous. Il fait toujours beau au-dessus des nuages et c'est pour cela que le thème de notre exposition de cette année est "évasion".


Encore faut-il savoir que s'évader est souvent un privilège dont tout le monde ne bénéficie pas. Pensons simplement à ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, où des populations civiles, avec femmes et enfants, tournent en rond, du nord au sud et du sud au nord, mais toujours sous les bombes, et sans espoir de s'échapper.


Et même lorsque les temps sont moins troublés, il n'est jamais simple de sortir de l'enfermement. Il y a des portes grinçantes à franchir, où veillent les gardiens du temple et autres cerbères, qui nous disent "ne fais pas ci, ne fais pas ça". Il y a aussi des amis à abandonner car ils ne sont pas prêts pour le voyage. Il y a enfin ses propres doutes à surmonter et ce n'est pas le moindre des obstacles, car parfois la réclusion est aussi volontaire.


Mais quelle récompense lorsqu'on y parvient : un monde sans embouteillages, sans portables, sans attente à l'hôpital et débarrassé de CNews, un monde sans fausses politesses, sans détestations inutiles, où les collègues ne vous jalousent pas, où les enfants se couchent à une heure raisonnable et en ayant fait leurs devoirs. C'est aussi cela l'évasion, la découverte d'un monde plus apaisé, le monde tel qu'il pourrait être et la tentative, jamais totalement vaine, de s'en rapprocher.


Chers amis, tout à l'heure nous entamerons ensemble cette évasion vers le pays du beau avec quelques éminents complices, qui pour la plupart sont d'ailleurs là aujourd'hui. Je ne citerai que quelques étapes marquantes de ce périple. Marie Pollet braque ses projecteurs sur une petite puce, sautant d'un corps à l'autre, et qui a fait de l'évasion permanente, son quotidien. Martine Faraguay nous montre un enfant vaguement somnambule qui fuit un rêve qui est sans doute un cauchemar, tandis que Deborah Edwards peint des immigrés en pleine évasion, un rappel de l'enfermement que créent les préjugés, les plafonds de verre et autres mécanismes de l'hérédité sociale.


Quant à Jean-François Pillon, avec "Bichignole" et Philippe Tissier, avec "PoeM" (c'est ainsi qu'il a intitulé son "mouton"), c'est en poètes qu'ils mettent l'accent sur les beautés cachées de notre monde, qui ne se limite pas à la grisaille du quotidien. Je rappelle que Philippe Tissier fut président de notre Atelier, qu'il nous a quitté depuis quelque temps déjà et qu'il nous observe par-delà les nuages. Salut Philippe.


Je ne peux bien sûr pas citer tous les artistes qui exposent, mais je veux les remercier tous, ainsi que le public fidèle qui nous suit et nous encourage. Merci en particulier à Louis Lutz, toujours présent et qui ne manque jamais une occasion pour soutenir l'Atelier et stimuler ses adhérents.


Merci aussi à Monsieur Alain Rémy, directeur du Conservatoire et initiateur de ce rapprochement entre musiciens et plasticiens. Ce fut au départ un pari un peu foun mais un pari aujourd'hui gagné, puisque les éditions se succèdent maintenant, année après année, depuis 2013.


Je veux bien sûr aussi remercier la municipalité de Compiègne, l'ensemble des services de la ville, l'équipe du Conservatoire et tout particulièrement notre ami Wilfrid qui fut omniprésent pendant les deux jours d'installation. Dans une période aussi troublée que celle que nous vivons l'art et la culture constituent un facteur irremplaçable du vivre-ensemble et les associations en sont un vecteur essentiel.


Et maintenant, avant qu'il ne s'évade en toute discrétion vers les nuages, je passe la parole à Monsieur le Maire, en le remerciant encore une fois de sa présence.


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